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29 MAI.2020

Un avenir désirable

Nous sommes le 29 mai 2030

Hier j’ai fêté mes 51 ans, je ne pensais pas que je dirais ca mais je suis heureux d’être encore de ce monde et fier de ce qu’on a réussi à faire. 

Le changement climatique étais déjà là en 2020 mais quand nous avons vu à la sortie du confinement que toutes les grandes puissances relançais leurs économies à grand renfort de centrales à charbon, nous avons abandonné tout espoir dans une transition douce, a la place nous nous sommes atteler à construire de la résilience, à s’adapter au choc, nous avons du tout faire en même temps, nous n’avons a eu aucun répit, nous avons a dû nous battre pour gagner.

Des 2021 les flux tendus d’approvisionnement ont commencé sérieusement à se gripper et à partir de 2025 le pétrole est devenu hors de prix, nous n’avons pas eu le choix, nous avons dû simplifie nos chaine de production, simplifier nos consommations, nos envies, du coup nous avons déboulonné les panneaux J.C.Decault.

Alors il n’y a plus de pub, mais en fait, nous n’en avons jamais eu besoin pour les choses qui comptes, les choses qui sont vraiment essentielles. 

Il fallait avoir une sacrée bonne raison ou être richissime pour continuer à prendre la bagnole, du coup, nous nous déplaçons beaucoup moins et l’air est redevenu pure, aussi pure que pendant le confinement.

Mais l’effondrement de la biodiversité c’est poursuivis, les hérissons ont disparu en 2025 ça fessait  soixante million d’années qu’ils étaient sur terre…

Alors nous avons dû nous acharner pour sauver les meubles.

L’arrêt brutal de toutes construction de nouvelle route a permis de préserver l’habitat des espèces survivantes, les ruptures dans l’approvisionnement des pesticides du a une série de sabotage des productions a permis d’enrayer l’extinction massive des polinisateurs et lentement, timidement dans les zones de ré-ensauvagement au l’homme ne met plus les pieds la biodiversité a commencé à prospérer, nous avons changé notre rapport à la nature. 

L’école n’a plus rien à voir avec ce que j’ai connu c’est devenu un espace autogéré d’apprentissages des « savoir-faire ».

Nous ne savons pas ce que nous réserve l’avenir mais nous savons que nous avons besoin d’une génération d’humain formé à la débrouille et a l’entre aide.

Ca ne concerne pas que les mômes, plus de la moitié de la population a suivie des formations pour apprendre à réparer, à transformer, à réutiliser et à recycler a peu près tout ce que nous avons fabriqué les cent dernières années.  

Pour rénover des bâtiments, cultiver ou réapprendre des métiers oubliés, bref nous avons enrayé l’épidémie de bullshits jobs débilitants et son lot de  répressions et burnout.

Des millions de personne ont changé de métiers et au moins autant ont déménagé. 

On a connues le grand exode urbain, de toute façon les villes n’ont plus du tous les mêmes gueules qu’avant.

Avec les 45 degrés qu’on se tape l’été, nous avons dû de toute urgence déminéralisé nos villes, sa veux dire péter du béton, casser du bitume, planter des arbres fruitiers, c’était plutôt jouissif.

Ce sont les quartiers populaires qui s’y sont mis les premiers, ils avaient l’habitude de se démerder, ils avaient dû l’acquérir il y a bien longtemps. 

Nous avons un sérieux problème d’eau du coup nous économisons, nous avons arrêté de chier dans de l’eau potable, par exemple, c’était con !

Nous ne vivons plus pareil, il y a eu une phase de réquisition massive des logements vides juste après que  la crise immobilière ai explosé. 

« Vivre ensemble » ça s’est imposé comme une évidence après toutes les galères que nous avions traversées.

L’habitat partagé est devenu la norme, des jeunes qui vivent avec des vieux,  des savoir-faire qui se croisent, je ne sais pas pourquoi nous avons attendu cloisonné dans nos apparts, à croire que ça devais rapporter de nous faire vivre séparé.

« Faire ensemble » c’est peut-être ce qui résume le mieux  nos stratégies actuelles, je veux dire que nous avons du pouvoir maintenant, pas concentré dans une seul personne mais dans le collectif.

Nous pouvons choisir quel gueule va avoir notre quartier, quel gueule va avoir notre village et nous faisons des choix tous les jours sur ce que nous voulons garder et ce que nous abandonnons, du coup, Il n’y a plus de ligne à haute tension.

Nous sommes en train de déboulonné le Auchan, avec la crise économique il n’y a plus grand monde pour investir dans les méga centre commerciaux, les Center Parcs, les autoroutes, les complexes immobiliers, tout ça s’est fini.

Comme nous ne pouvons pas tout faire sur un même territoire, nous fonctionnons en réseaux,

Au fond de la vallée le houblon pousse bien, chez le voisin il y a du malt et chez nous de la levure et de l’eau pure.

C’est quand nous bossons ensemble que nous avons notre verre de bière bien frais à la fin de la journée de récolte.

Nous avons remis les mains dans la terre, nous passons à peu près vingt pourcent du temps dans les maraichages, les champs et les vergers.

La terre n’était pas en forme, il n’y avait presque plus rien de vivant, au début, nous avons dû passe par une époque de jachère qui nous a paru interminable.

Quand ça s’est arrêté, il y a eu une baisse du rendement agricole, alors on s’est acharné nous avons réussi après trois, quatre années a revitalisé les sols à les re-oxigener grâce aux intrants que nous rajoutions et qui nous ont permis de produire quelque chose.

Ça été très dure au début mais maintenant tout est beaucoup plus facile et nos fruits et nos légumes son savoureux,  juteux et sucré.

Là où tout étais mort maintenant il y a la vie. 

La vie et la mort son beaucoup plus proche de nous maintenant, la malaria et le paludisme son arrivé à nos latitudes, nous savons que nous allons avoir d’autres épidémies, alors nous soignons  tout le monde et nous avons renoué avec  certains rituels qui permettent à tout le monde  de redonner du sens  à l’existence, marquer  les étapes de la vie, célébrer les moments importants, faire le deuil, nous somme restés digne dans les épreuves. 

Nous avons accueilli dignement tous ceux qui ne peuvent tout simplement plus vivre là où ils sont nés et ça nous a renforcé parce qu’ils en ont chié et ils viennent avec tout un savoir-faire, une culture, avec une rage de vivre.

La rage on la tous ressenti  quand on a connu les licenciements, le chômage de masse, quand nous avons vu les riches se tirer après s’être gavé avec l’argent public que les gouvernements et les banques centrales leurs on filer.

Ça va fonctionner, faite nous confiance qu’ils nous disaient tout en filant notre pognon aux banques privés.

Nous avons vite compris que les libertés qu’ils défendaient nous n’y avions pas accès et que des libertés sans égalités d’accès ça s’appelle des privilèges.

Nous avons tout fait péter quand ils ont commencé à faire passer l’austérité, une fois je veux bien, deux fois il ne faut pas me prendre pour un con.

Nous avions déjà commencé à nous organiser sans eux, nous avons juste continué sur notre lancé.

Les soignants ont pris en mains les hôpitaux, les profs les écoles et une partie de la police a même arrêté d’appliquer leurs ordres absurdes et l’autre partie s’est faite dépassé.

Nous avons presque sans faire exprès repris le pouvoir.

Nous avons des coopératives pour tous, les agriculteurs produisent, distribuent localement, les ouvriers ont repris le control de leurs usines et dans le foulé nous avons dégagé les préfets, nous n’avons plus besoin d’eux. 

D’ailleurs, ce que nous avons appelé « le grand renversement », c’est les femmes qui l’on organisé.

Déjà avec la pandémie, c’était elles qui étaient en première ligne, les infirmières, les caissières, les auxiliaires de vie, les femmes de ménages,  les couturières ou les profs, elles n’ont pas lâché leur taf, elles ont pris soin d’un monde quand il partait en vrille,  elles se sont débrouillé, souvent sans nous,  comme depuis toujours.  

Alors quand ça n’a plus tenu, quand les chefs on essayés de sauver leurs peaux et que nous nous étions trop occupé à faire des tribunes, c’est elles qui se sont organisées pour faire le nécessaire, et nous nous avons suivi dans les écoles,  les commerces, les hôpitaux.

Elles se sont occupées de l’essentiel, elles sont devenu délégué dans les nouvelles villes libres,  elles ont réussies à bâtir sur les ruines, elles n’ont tolérés ni écarts de salaire ni harcèlements, ni violence, elles n’ont plus rien laissé passer.

Petit à petit les comportements ont changés et la culture du viol a reculé.  

Le plus dur, ça a été de s’attaquer aux inégalités.

Dans la plupart des quartiers et des villages nous avons fixé un seuil maximal de revenu et de richesse et un autre minimal histoire que tout le monde est accès  à un logement décent, a de la nourriture et à l’eau.

Nous avons aussi mis en place des jours de travail collectifs pour rendre service à la communauté, la plupart du temps avec et pour les personnes le plus en difficultés alors je ne dis pas que tout est rose c’est encore très variable de région a région et encore aujourd’hui mais y’a plus de millionnaires ni de milliardaires.

L’argent ne vaut plus rien enfin l’euro je veux dire.

Maintenant nous avons des monnaies locales et régionales. 

Les commerçants et les artisans ont leurs propres monnaies pour faire fonctionner le troc entre eu, un peu comme ce qu’il y avait déjà en suisse.

Nous avons moins besoin d’argent parce que nous consommons moins d’articles obsolètes, alors nous travaillons dur, nous fabriquons avec nos mains et finalement nous travaillons moins.

Les étés les centrales nucléaires fonctionne au ralentie.

Les coures d’eau sont trop chauds pour les refroidir convenablement maintenant c’est des coopératives qui produisent l’essentiel de l’électricité dont nous avons besoin par la méthanisation des déchets organiques et des barrages.

Quand il a du vent ou du soleil les éoliennes et les panneaux solaires nous permettent de faire tourner les machines, le faite qu’on ne peut ne pas le faire tout le temps ce n’est pas si terrible. 

Nous consommons environ 1 kilo watt heure par personne et par jour, c’est à peu près la consommation journalière d’un frigo du coup nous sommes obligé de  mutualiser notre consommation.

Nous consommons beaucoup moins et ce que nous faisons c’est pour des besoins en commun, donc nous avons remplacé les jeux de sociétés a les Netflix seul dans son lit.

Nous avons réduit drastiquement nos déplacements, la vie se fait là où nous sommes, alors les familles se sont rapproché ou se sont habitué à se voir moins souvent, un peu comme pendant le confinement de 2020.

La majorité des autoroutes a été abandonné faute d’être entretenu mais les villes et région libre se sont organiser pour maintenir les transports publics donc nous avons encore des bus et des trams.  

Pour les longues distance les cheminots ont tout de suite pris les choses en mains, ils ont transformé la SNCF en coopérative interrégionale des chemins de fer  pour assurer l’essentiel des lignes et même rouvrir certaines petites gares, alors évidement prendre le train c’est un voyage en soit, c’est plus lent et nous pennons la mesure des distances quand nous traversons le pays.

D’une certaine manière nous avons ralenti, tu vois, en fait on fait moins, mais ce qu’on fait compte…

Tu vois ce que je veux dire? 

Ca faisait longtemps que je n’avais pas écrit, seul face à un ordinateur, mais j’avais envie de laissé ça en témoignage pour celles et ceux qui doutais en 2020 qu’il soit encore possible de faire quelque chose.

 

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